Printemps des poètes : Saïd Mohamed et Stanislas Misztal : L’éponge des mots
S a ï d M o h a m e d 
Il démarre dans la vie sur les chapeaux de roues et passe une partie de
son enfance et de son adolescence, dix ans en tout, dans les foyers de
l’A.S.E., (ex DASS) où entouré de copains aux sérieux pédigrées il prépare
des études de délinquant. Et on lui prédit un brillant avenir pour Fleury-
Mérogis.
Malgré un enseignement de qualité prodigué au quotidien, son peu d’entrain
pour les études en étant la cause, il rate son entrée dans une
carrière défiant les chroniques. Car il n’est jamais arrivé à prendre la vie
au sérieux.
Plus porté sur l’amour que sur la délinquance. Pendant que le gendarme
court après ses frères pour les mettre en prison, il court après sa fille et
en tombe amoureux. C’est le plus bel exploit qu’il se connaisse. Il est bien
incapable d’aligner un CV sans se tirer une balle, voire un chargeur entier
dans le pied.
Nomade dans l’âme, il multiplie rencontres et expériences improbables :
patron d’imprimerie caractériel, vieille soeur diabétique expatriée en Inde
où il séjourne, guérilléro espagnol, pédophile erratique, infirmière
sandiniste, artiste juncky belge à la dérive, peintre ex-braqueur de
banques, clochard érudit…
Toute cette faune interlope va constituer son biotope littéraire, sa source
d’inspiration et son régal. Il mitonne toute cette jungle dans des faitouts
avec une sauce pimentée et sert ce ragoût dans des récits picaresques
qui n’ont jamais fait la fortune d’un éditeur.
Il est tour à tour, artisan et ouvrier imprimeur, voyageur, éditeur, chômeur,
puis fini par se ranger et tente de devenir sage. Profitant d’une période de
chômage, il intègre l’école supérieure Estienne, comme étudiant attardé
d’abord, et comme enseignant ensuite.
Après un sévère infarctus, il quitte le métier d’enseignant considérant qu’il
ne lui reste plus assez de temps pour le dilapider inutilement et se lance
dans l’aventure improbable d’écrivain et de peintre.
A quoi bonniste dans l’âme car rien n’a vraiment d’importance, il s’essaye
maintenant à consacrer du temps à mettre de l’ordre dans ses
manuscrits et autres productions pour ne pas laisser une oeuvre
inexploitable à ses héritiers quand il sera l’heure de tirer sa révérence.

S t a n i s l a s M i s z t a l 
Après une petite enfance dans un orphelinat polonais Stanislas
Misztal se retrouve dans une famille aimante en France. Quand il
met les mains sur le piano familial il comprend qu’il sera pianiste.
Sa filiation tzigane y est sûrement pour beaucoup. Il monte son
premier groupe à douze ans, et embauche sa professeure de
musique et le proviseur du lycée qui se prêtent au jeu de cet enfant
talentueux et généreux.
Habitant le Gers c’est donc naturellement qu’il intègre les worshops
de l’école de jazz de Marciac et bénéficie de l’enseignement des
plus grands maitres du jazz. Beaucoup de bonnes fées se sont
penchées sur le berceau du jeune prodige: Ahmad Jamal, Dee
Bridgewater, Dédé Minvielle, Marc Perrone, Claude Bowling.
Stanislas Misztal, a fait ses débuts dans la musique inspiré par des
légendes telles que Serge Gainsbourg et Véronique Sanson, il a
exploré le jazz et a partagé la scène avec des icônes comme
Michel Camilo, Chucho Valdés, Dee Dee Bridgewater.
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- 2026-03-21 20:30 - 22:00